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Les conséquences insoupçonnées de la parution de mon livre Signé : Papa

Plus d’un an après avoir achevé l’écriture de Signé : Papa, et devant l’absence de réponse des maisons d’édition traditionnelles, j’avais laissé tomber l’idée d’une publication. Après tout, j’avais déjà remis mon manuscrit aux proches qu’il concernait et cela me paraissait déjà satisfaisant ; en outre je ne savais pas comment m’y prendre pour m’auto-éditer.
Puis… en janvier dernier, au cours d’une conférence de médiumnité en salle à laquelle j’assistais, la médium Valérie Gruget — qui ne disposait d’aucune information sur moi, me demanda si j’écrivais (euh… oui !!), si j’avais publié (euh… non), et me recommanda de poursuivre dans l’écriture ! Six semaines plus tard est née mon amitié avec l’auteure Florence Contes, qui me prit immédiatement sous son aile pour me guider pas à pas jusqu’au bout de ce projet ! Deux belles rencontres, mises sur mon chemin au bon moment. Pour moi qui ai une légère obsession des livres, c’était une magnifique expérience que de participer intégralement à la réalisation de mon livre, jusqu’à l’émotion de le recevoir et le tenir entre mes mains. C’est ma fille qui a eu l’honneur de le voir la première et qui m’a mis les larmes aux yeux lorsqu’elle s’est écriée « Wahou, il est magnifique ton livre, maman ! ».

Trois jours après la parution, je me suis retrouvée complètement paralysée au niveau des épaules et du cou… Impossible de tourner la tête pendant une dizaine de jours, et je pleurais de douleur. Les personnes avec qui j’en ai parlé n’étaient pas surprises : l’origine était vraisemblablement d’ordre émotionnel. J’en suis également convaincue, car je ne m’étais pas blessée ;  aucune cause mécanique/physique ne pouvait expliquer ce mal intense et soudain. J’avais été naïve de penser que la parution officielle de mon récit ne changerait pas grand-chose, à part le fait d’élargir mon lectorat potentiel à des inconnus. Je n’étais donc pas préparée, je ne m’étais pas rendu compte que publier son histoire n’est pas un acte anodin : l’aboutissement de ce projet qui m’avait portée pendant plus d’un an, m’a secouée émotionnellement, me délestant d’un poids qui pesait encore inconsciemment sur mes épaules (d’où la douleur). J’ai été un temps plus sensible qu’à l’accoutumée, pleurant plus facilement, me délestant de petits fragments persistants de deuil.

Je n’étais pas non plus préparée à recevoir autant de messages dès la sortie du livre, de personnes qui, parfois, me disaient avoir connu mon Papa. Parfois encore, nous n’avions aucun lien mais elles écrivaient juste pour me dire que mon récit les avait touchées, bouleversées, questionnées, apaisées… Même si c’était précisément mon objectif en publiant, j’en reste encore tout étonnée, et suis vraiment touchée de la confiance que mes lecteurs me témoignent, en s’ouvrant à moi sur leur histoire, leurs deuils, souvent aussi les signes qu’ils ont reçus et dont ils n’ont pas toujours osé parler avec d’autres. J’ai déjà pu faire de belles rencontres grâce à ce livre (je salue notamment Nadia et Nadia !), et je sais que ce n’est que le début ! Quand je repense à la sortie de Signé : Papa, le premier mot qui me vient à l’esprit est : gratitude. Je débordais de gratitude (pour l’aide reçue, pour le bonheur d’être allée jusqu’au bout…) et la recevais au centuple en retour, ce qui était à la fois extraordinaire, et extraordinairement déstabilisant ! Et cette dernière phrase est tout aussi valable au présent…

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